Namur: quatre ans requis pour des coups de machette à son ex-femme NAMUR 27/01/03 (BELGA) = Le ministère public a requis lundi quatre
ans de prison contre un Rwandais de 37 ans poursuivi pour tentative de meurtre sur sa femme. Le 27 décembre 2001, dans leur appartement de Salzinnes (Namur), il lui avait porté plusieurs coups de machette. Cette scène s'était déroulée dans le contexte d'une séparation difficile. Le couple, qui s'était marié au Rwanda en 1990, avait dû fuir la guerre qui ravageait le pays quelques années plus tard. La jeune épouse et les trois enfants communs étaient arrivés en Belgique seuls et n'avaient pu être rejoints par le prévenu que huit mois plus tard. A son arrivée, celui-ci, commerçant dans son pays, n'avait pas trouvé de travail et devait dépendre des allocations de chômage que sa femme avait réussi à obtenir entretemps. Il avait mal accepté cette situation et la tension au sein du couple avait abouti à des scènes de coups et, finalement, à une séparation signifiée par le tribunal de première instance en octobre 2001. Le jour des faits, le prévenu ramenait les enfants au terme d'un droit de visite. Les laissant dans la voiture devant l'immeuble, il y avait pénétré seul. Là , dans la cuisine de l'appartement, une dispute avait éclaté entre les ex-époux. Selon lui, c'est elle qui avait caché une machette dans son dos, selon elle, il l'avait apportée sous son manteau. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'il l'a frappée à plusieurs reprises, sur la tête, au visage et aux jambes, causant de graves blessures. Elle était tombée dans le coma et avait dû être hospitalisée pendant deux mois pour se rétablir des multiples fractures, du crâne, de la mâchoire et aux jambes. Elle réclame aujourd'hui 10.000 euros provisionnels avant que les dommages physiques et moraux ne soient définitivement estimés par voie d'expert. Le ministère public a requis quatre ans de prison, accréditant la thèse de la tentative de meurtre de préférence à l'assassinat, puisqu'en l'absence d'autres témoins que les deux protagonistes, l'origine de la machette ne peut être prouvée. L'avocat du prévenu a plaidé la légitime défense et a demandé une peine de prison réduite au minimum légal ou qui puisse être absorbée par la détention préventive subie depuis qu'il s'est rendu lui-même, le jour des faits, à la police.
|