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Des détenus relâchés à Kigali acheminés dans un "camp de solidarité"
 
KIGALI, 30 jan (AFP) - La police et les autorités de la prison centrale
de Kigali ont commencé jeudi après-midi à acheminer des détenus,
accusés d'avoir pris part au génocide de 1994, vers un "camp de
solidarité" à l'extérieur de la ville, a constaté un journaliste de l'AFP.
Six cents détenus devaient être transférés des trois prisons de la
capitale vers un "camp de solidarité" dans la journée de jeudi, et 500
autres dans la province de Kigali rural, avait déclaré à l'AFP Gilbert
Sebihogo, du parquet de Kigali. Des opérations similaires devaient se
dérouler ailleurs dans la pays, avait-il ajouté, soulignant que ces
chiffres étaient "un minimum".
Un premier bus escorté par des policiers a transporté quelque 70
détenus en direction du camp Kami. Le mauvais état de la route les a
contraints à terminer le trajet à pied, sous l'oeil des policiers.
Ces détenus, qui bénéficient d'une liberté provisoire, vont suivre des
"cours de rééducation" dans le camp pendant quelques semaines avant
 de réintégrer leurs communautés.
Le ministère de la Justice avait annoncé que 15.000 à 20.000 détenus,
 pour la plupart des accusés de génocide ayant avoué, seraient remis
en liberté provisoire cette semaine, en plus des quelque 2.200 détenus
âgés ou malades déjà libérés mi-janvier.
Le but de l'opération est de réduire le nombre de détenus dans les
prisons, où ils s'entassaient à 115.000 environ au début du mois.
La mise en liberté provisoire, décrétée début janvier, concerne les
détenus malades ou âgés, ceux qui étaient mineurs au moment des
faits et certaines catégories d'accusés de génocide ayant avoué et
dont les aveux ont été acceptés par le parquet.
Il ne s'agit pas d'une amnistie. Tous les détenus relâchés seront jugés
à une date ultérieure, et dans un premier temps du moins devant les
gacaca, juridictions inspirées des anciennes assemblées villageoises,
qui réglaient les conflits locaux.
 
Released genocide suspects begin re-education

NAIROBI, 31 Jan 2003 (IRIN) - Some 19,000 genocide prisoners
granted provisional release by President Paul Kagame began two
months of re-education on Friday at solidarity camps throughout the
country's 11 provinces and the City of Kigali.
Upon completing the training, the prisoners are expected to return to
their local communities, but will eventually face trial under the
'Gacaca' justice system launched in 2002. Gacaca is modelled on a
traditional system where the community tries suspects in open
sessions in villages.
Kagame issued the decree on 1 January, granting provisional release
to thousands of prisoners in an effort to decongest prisons, which hold
 hundreds of thousands of detainees suspected of involvement in the
1994 genocide.
About 19,276 genocide suspects were released on Tuesday. Most of
them had confessed and been sentenced before the implementation of
Gacaca. Another 21,130 prisoners, mostly those over 70 years old and
the sick, were released to go home on 10 January.
The director of administration at the Ministry of Justice, Hannington
Tayebwa, told IRIN on Wednesday that the prisoners would be trained
in several trades aimed at reintegrating them into the community. The
training would include the history of the genocide, development
studies, HIV and AIDS awareness and trauma counselling, Tayebwa
said.
He said every prefecture had a solidarity camp, and that a few, such
as Gitarama and Butare, had more than one.
Rwanda launched Gacaca in a bid to expedite the genocide trials and
decongest the prisons, which have been home to hundreds of
thousands of prisoners since the overthrow of the former government
in 1994. About 800,000 people were killed in the April-July 1994
genocide.