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Mukasi wa Uprona écroué

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Le président de l'aile radicale du principal parti tutsi écroué
 
BUJUMBURA, 22 jan (AFP) - Le président de l'aile radicale du principal
parti tutsi du Burundi, l'Union pour le progrès national (Uprona),
Charles Mukasi, a été arrêté mardi et conduit à la prison centrale de
Bujumbura où il est écroué, ont indiqué mercredi son avocat et des
sources judiciaires.
"M. Mukasi a été arrêté parce que les services du procureur l'ont
accusé d'injure au chef de l'Etat dans le message de fin d'année qu'il a
adressé à ses partisans", a déclaré à l'AFP Me Gabriel Sinarinzi, son
avocat.
M. Mukasi était en liberté provisoire depuis la mi-décembre, après avoir
 passé près de deux mois en prison pour avoir qualifié le président
burundais, le major Pierre Buyoya, également Tutsi, "d'ennemi public
numéro 1 de l'armée burundaise".
"Le président de l'Uprona-radical est en prison parce qu'il n'a pas
respecté les termes de sa liberté provisoire, en se présentant deux
fois par mois dans les services du procureur général", a expliqué pour
sa part à l'AFP un substitut du procureur, sous couvert de l'anonymat.
 
"C'est une volonté délibérée du pouvoir Buyoya de mettre au vert tous
 ceux qui sont opposés aux négociations avec ceux qui ont commis le
génocide au Burundi", a accusé un membre de la direction de l'aile
radicale du parti tutsi, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
 
M. Mukasi, très populaire dans les milieux tutsis de la capitale, est
opposé à l'accord de paix d'Arusha signé le 28 décembre 2000 avec
l'opposition politique hutue, et à toute négociation avec les
mouvements rebelles hutus.
 
C'est le deuxième chef de file de l'opposition tutsie opposé aux
négociations avec les rebelles à être dans le collimateur de la justice
burundaise.
L'ancien président du Burundi et président du Parti pour le
redressement nationale (Parena) Jean-Baptiste Baganza est en garde
à vue depuis plus de deux mois.
 
Dix hauts cadres de ce parti tutsi sont en prison pour "tentative
d'assassinat sur la personne du chef de l'Etat et du président de
l'Assemblée nationale".